Si la consommation d'électricité dans la maison est un point crucial pour les ménages, c'est encore plus vrai pour les entreprises. Équipées d'un parc matériel et informatique étendu, elles occupent souvent de vastes bâtiments dont l'isolation thermique n'est pas optimale ; elles doivent par conséquent gérer des dépenses d'électricité pesant lourd dans la balance. Comment peuvent-elles revoir cette consommation à la baisse et réduire leur facture d’électricité ?
Faire appel à un courtier en énergies
Une action immédiatement suivie d’effets, même si elle ne réduit pas la consommation d’énergie en tant que telle, consiste à faire appel à un courtier en énergie comme Opéra Energie. Ce dernier aide les entreprises à optimiser leur contrat d’électricité. Il peut en effet être intéressant de comparer les différentes offres des fournisseurs d’énergie pour diminuer la facture d'électricité. Ainsi, dans un bâtiment très volumineux, un chauffage au gaz se révélera plus intéressant en termes de consommation, même si le coût des travaux d'installation est plus élevé.
L'urgence d'un diagnostic
Un premier examen permettra de réaliser un état des lieux : c'est le rôle du DPE, ou Diagnostic de Performance Énergétique. Ce diagnostic peut prendre la forme d’un audit énergétique, devenu obligatoire pour les grosses entreprises. Cette visite de contrôle consiste à étudier de près la consommation d'énergie de l'entreprise et de dresser un bilan de l'isolation du bâtiment.
Le rapport pointe alors les faiblesses de cette isolation et les ponts thermiques responsables du gaspillage qui en découle. Il vise aussi, outre les appareils de chauffage et de production d'eau chaude, tous ceux qui donnent lieu à une consommation électrique excessive. Il en émane un classement et une série de recommandations adéquates, avec, à titre d'exemple, la pose de panneaux solaires, ou toute autre mesure permettant la réduction de la consommation.
Réduire les ponts thermiques
Une isolation défectueuse empêche le maintien de la température désirée à l'intérieur du bâtiment, d'autant plus lorsque l'écart est important entre cette température et celle de l'extérieur. Ces zones d'échange d'air que l'on nomme ponts thermiques concernent aussi bien la chaleur générée par le chauffage que l'air froid produit par la climatisation. Certes, une usine est moins facile à isoler qu'un bureau ou un logement, mais lorsque les défauts d'isolation sont précisément ciblés, il convient en premier lieu d'entreprendre les travaux de rénovation énergétique nécessaires.
En effet, les déperditions de chaleur ou de fraîcheur se produisent souvent dans la toiture, sur les portes et les fenêtres, ou encore dans les fissures des murs. Le colmatage de toutes ces fuites thermiques, ainsi qu'une isolation performante, permettront donc de baisser le niveau de chauffage en conservant la chaleur, ou de préserver une température fraîche sans devoir allumer le climatiseur. Dans cette optique, une grande hauteur sous le plafond gagnera à être réduite en isolant les combles du reste du local. Une fois ces volumes inutiles réduits, les économies réalisées sur la consommation électrique apparaîtront nettement sur les factures !
Lorsque l'isolation est incomplète
Les solutions concrètes dans l'organisation interne ne manquent pas pour encourager les économies d'énergie. Ces mesures, applicables dans tous les cas de figure, sont d'autant plus impérieuses lorsqu'un bâtiment ne peut bénéficier d'une isolation parfaite. Ainsi en est-il du soin apporté aux appareils de chauffage, de climatisation ou de ventilation, dont la consommation représente en moyenne la moitié de la facture d'énergie. Leur maintien en état est le premier garant d'une sobriété énergétique.
Comme pour n'importe quelle habitation, toutes les pièces n'ont pas le même besoin de chauffage et les radiateurs ne doivent être activés qu'à bon escient. Un bon équilibre est donc à trouver entre confort thermique et consommation électrique minimale. D'autres économies peuvent résulter d'une certaine discipline dans l'utilisation quotidienne de tout appareil électrique, depuis les ordinateurs jusqu'au système d'éclairage. La chaleur émanant des machines de production, dans certains secteurs d'activité, est souvent perdue car non exploitée.
Une bonne solution, techniquement viable, consiste ici à la récupérer pour économiser des frais de chauffage. L'investissement dans un système de Gestion Technique de Bâtiment peut s'avérer profitable, cette installation étant conçue pour contrôler et réguler au plus près la consommation énergétique de l'entreprise, chauffage compris.
Miser sur les énergies renouvelables
Le développement continu des énergies vertes fait naître un éventail d'idées intéressantes à étudier. Si des travaux de rénovation sont à l'ordre du jour, pourquoi ne pas songer à l'énergie solaire ?
À l'instar de nombreux logements individuels, les entreprises dont l'activité est particulièrement gourmande en électricité pourraient être bien inspirées d'équiper leur toit de panneaux solaires, avec de belles économies à la clef. Parmi les améliorations énergétiques possibles dont l'entreprise n'aurait pas encore profité, le choix du type d'éclairage figure en bonne place avec les lampes LED, bien moins énergivores que les luminaires classiques.
La sensibilisation du personnel
Les enjeux écologiques s'invitent de façon croissante dans notre vie personnelle et professionnelle et constituent un terrain favorable à la lutte contre le gaspillage d'énergie. Les grosses sociétés seront à même de former une équipe spécialement consacrée à cet objectif. Cependant, une politique efficace de réduction énergétique passe par l'implication de chaque collaborateur au sein de l'entreprise, à l'aide d'un rappel formel des bons gestes et des bonnes attitudes.
Couper l'alimentation électrique des appareils quand ils ne servent pas, fermer les portes, n'aérer les pièces que lorsque le chauffage est éteint... sont autant de réflexes faciles à mettre en œuvre qui se répercutent sur la dépense globale, sans que le confort de travail n'en souffre. Quelques statistiques de consommation peuvent d'ailleurs illustrer les économies ainsi réalisées, avec d'encourageantes perspectives de retombées financières pour chacun.
Les aides à la transition énergétique
De multiples mesures financières ont été lancées par l'État à l'adresse des entreprises qui, pour diminuer leur facture d'électricité, sont décidées à opérer cette transition. Les petites structures ont droit, pour les travaux de rénovation énergétique, à un prêt participatif aux conditions très avantageuses. Le Certificat d'Économie d'Énergie est un autre dispositif proposé dans ce dessein. Par exemple, pour des travaux visant à refaire l'isolation d'un bâtiment et alléger la facture de chauffage électrique, le fournisseur d'électricité peut être amené à financer en partie le projet de l'entreprise cliente.
Autre partenaire possible, l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) s'est donné pour mission d'accompagner les petites entreprises dans ce projet par des conseils et des financements. De nombreuses aides locales, mises à disposition par les régions ou les départements, peuvent être par ailleurs cumulées à ces avantages. Devant la part que prendront inévitablement, dans le budget de l'entreprise, les gros travaux d'isolation, il serait dommage de passer à côté !