L’industrie de la fourrure toujours aussi fructueuse malgré la barbarie évidente

Chaque année, les ventes générées par l’industrie de la fourrure s’élèvent à des millions de dollars. Bien qu’il soit en pleine expansion, ce secteur est un véritable fléau pour la faune. Des millions d’animaux à fourrure sont abattus avec cruauté chaque année. En outre, la filière figure parmi les 5 industries les plus polluantes.

La production de fourrure, des chiffres à l’appui

Depuis toujours, l’industrie de la fourrure est associée à la maltraitance d’animaux. Chaque année, des millions d’animaux meurent à cause de cette activité atroce. Le profit généré par le marché de la production de fourrure attire les producteurs. Plus de 80 % de la production mondiale de fourrure sont réalisées dans des fermes à cages. La majorité des animaux est séquestrée à vie et vit dans des milieux confinés. Les plus chanceux d’entre eux bénéficient d’un espace de 60 à 100 cm2. Si certains pays prohibent ces modes d’élevage d’animaux, la France consent toujours à cette activité. En Hexagone, environ 200 000 visons sont élevés dans des fermes à fourrure. Face à ces conditions atroces, les victimes se retrouvent dans un état de détresse permanente. C’est en Chine que l’on rencontre les pires cas d’élevage d’animaux à fourrure. Dans ce pays, les animaux sont battus à mort et décapités vivants. Près de 15 % de la masse restante sont chassés et piégés. Pour cela, les chasseurs utilisent des pièges en mâchoire d’acier et des pièges en Conibear. Celles-ci ciblent le cou de l’animal avec une forte pression. L’industrie de la fourrure présente de nombreux désavantages, non seulement pour les animaux capturés, mais aussi pour l’environnement et la population toute entière. Chaque année, des tonnes de phosphore sont rejetées dans l’atmosphère à cause de l’élevage de visons. Cela pollue la nature. En conséquence, celle-ci se dégrade petit à petit. La production de fourrure est en grande partie responsable du changement climatique.

Un marché en expansion, mais une maltraitance des animaux

Malgré la maltraitance exagérée des animaux, le commerce de fourrure est en constante évolution. Chaque année, le marché de la production de fourrure fait rentrer des milliards de dollars. Dans le monde, le secteur emploie plus d’1 million de personnes (affectées à la production, aux ventes au détail et aux fermes à fourrure). D’après la Fédération internationale du commerce de la fourrure (IFTF), la commercialisation mondiale de fourrure a doublé voire triplé depuis 2011. En 2013, les ventes dépassaient 35 millions de dollars. Cette hausse exponentielle est surtout due à l’augmentation des demandes provenant de la Chine. Cela a pallié aux effets de la crise mondiale et aux actions contre l’exploitation de fourrure. L’arrivée de la fourrure dans l’habillement masculin et les défilés d’hiver est aussi une cause évidente de cette prouesse. Le marché de prêt-à-porter masculin avec fourrure représente désormais près de 5 % des ventes mondiales. Les fourrures à motifs qu’elles soient vraies ou fausses sont actuellement en vogue. Quelque temps auparavant, les fausses fourrures avaient mauvaise réputation aux yeux des clients. Il paraît que ces matières synthétiques vieillissaient au fil du temps. Les professionnels de la haute couture ne cessent d’améliorer leur invention. Dans les pays au climat doux, la fourrure devient de plus en plus à la mode. Elle est proposée sous différents designs. Les matières sont rendues plus légères et plus souples avant d’être associées aux textiles. La fourrure est aussi en vogue dans les contrées dominées par la haute couture y compris la France.

La fabrication des modes à fourrure

Les données statistiques révèlent des chiffres plus contraignants sur la maltraitance des animaux. Notez que la fabrication d’un manteau de fourrure nécessite la peau de 50 visons, soit l’équivalent de 3 à 10 loups, de 30 ratons laveurs et de 15 lynx. Avant d’être tués, les visons sont élevés pendant 8 mois. Pour obtenir 1 kg de fourrure, il faut tuer 11 animaux, soit l’équivalent de 560 kg d’aliments. Malgré le fait que des millions d’animaux soient abattus, seulement quelques-uns d’entre eux sont réellement exploités. Sur 180 animaux abattus, seulement une quarantaine est réellement utilisée. Le reste est jeté à la poubelle. Au Canada, près de 3 millions d’animaux à fourrure retrouvent la mort chaque année. À l’échelle mondiale, environ 56 millions d’animaux sont abattus par l’industrie de la fourrure annuellement. En Europe, on recense près de 6 000 fermes de fourrures. Une grande partie de la production mondiale de fourrure de vison et de renard provient du continent. Les animaux à fourrure sont élevés dans de piètres conditions. Ils s’automutilent et se désorientent totalement dans leurs petites cages. Hormis ce mode d’élevage d’animaux, les conditions d’hygiène sont indignes. L’abattement de ces animaux se fait avec autant de cruauté que certaines personnes en pleurent. En effet, les victimes sont tuées par électrocution, par empoisonnement ou par gazage. Une fois abattus, les animaux se verront enlever leur fourrure. Celle-ci sera ensuite lavée et séchée avant d’être utilisée.

Des dégâts environnementaux non négligeables

L’impact environnemental de la production de fourrure est tellement désastreux. Sachez que les excréments produits par les visons émettent plus de 260 tonnes de phosphore et une grande quantité d’azote. Éparpillés dans la nature, ces éléments chimiques détruisent petit à petit la couche d’ozone. Ces substances représentent également de réels dangers pour la faune marine. Elles polluent l’écosystème aquatique. En outre, la crémation des carcasses non utilisées nuit à la santé de l’environnement. Par le biais de cette incinération, plusieurs gaz toxiques, dont de l’oxyde d’azote, du monoxyde de carbone et du dioxyde de carbone s’échappent dans la nature. L’industrie de la fourrure figure parmi les 5 grands responsables de la pollution mondiale. À cause des éléments toxiques émis par l’industrie de la fourrure, la Banque Mondiale la classe parmi les secteurs les plus polluants qui soient. De plus, les produits utilisés pour le traitement des fourrures sont néfastes pour la santé de la population. En effet, les éléments nocifs qu’ils contiennent polluent les sources d’eau potable. Ces produits présentent également de graves dangers pour la santé des personnes qui travaillent sur les unités de traitement de fourrure. La plupart de ces éléments sont source de maladies cancérogènes. Une étude indépendante a révélé que l’industrie de fourrure est 10 fois plus polluante que l’exploitation du textile non animalier. Notez que l’émission d’effets toxines occasionnées par l’industrie de la fourrure est 5 fois plus élevée que celle de la laine.

Des sanctions minimes

Les dispositifs sanctionnant les producteurs et vendeurs de fourrure sont minimes. En France, bien que l’exploitation de fourrure de chats et chiens soit prohibée, aucune pénalisation n’atteint les vendeurs. En Hexagone, il n’y a pas de loi qui interdit la vente de vêtements fabriqués avec des vraies fourrures d’animaux, d’autant plus que l’importation des matières soit autorisée. En Chine, la situation est encore plus pire. Aucune loi ne prohibe le piégeage d’animaux à fourrure, l’abattement des animaux et le mode d’élevage d’animaux avec cruauté. Dans ce pays, même les animaux de compagnie sont kidnappés et torturés. Plusieurs cas choquant relatifs au piégeage d’animaux à fourrure et à leur abattement ont été dévoilés au public. Les ouvriers des fermes à fourrure matraquent des chiens et décapitent des lapins vivants. Avec la bonne dissimulation des contrefaçons, il est souvent difficile de distinguer les vraies fourrures des fausses. Pour pallier à ces conséquences désastreuses, les autorités publiques devraient adopter des mesures strictes. Celles-ci permettront de conscientiser les industries productrices. Pour le moment, le problème est loin d’être résolu.

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